Ma grande copine brune aux yeux verts m'a envoyé ce texte (d'une maman anonyme).
On prend sa respiration, on lit, avec ou sans lunettes, du texte, rien que du texte, avec des phrases et des mots. Les images sont dans la tête...
"Un jour, quand mes enfants seront assez vieux pour comprendre la logique qui motive un parent, je leur dirai, comme mes méchants parents m'ont dit:
Je t'ai aimé assez pour te demander où tu allais, avec qui, et quand tu serais de retour à la maison...
Je t'ai aimé assez pour être patiente jusqu'à ce que tu découvres que ta nouvelle meilleure amie ou ton grand copain, n'était pas fréquentable...
Je t'ai aimé assez pour me tenir plantée là dans le cadre de porte pendant deux heures tandis que tu nettoyais ta chambre, une affaire de 15 minutes en principe !
Je t'ai aimé assez pour te laisser voir la colère, la déception et les larmes dans mes yeux. Les enfants doivent apprendre que leurs parents ne sont pas parfaits.
Je t'ai aimé assez pour te laisser assumer la responsabilité de tes actions même lorsque les pénalités étaient si dures qu'elles ont presque brisé mon coeur.
Mais surtout, je t'ai aimé assez pour dire NON même quand je savais que tu me détesterais pour ça.
Telles étaient les batailles les plus difficiles de toutes.
Je suis heureuse de les avoir gagnées, parce qu'à la fin, tu y as gagné aussi.
Et un jour, quand tes enfants seront assez vieux pour comprendre la logique qui motive des parents «méchants», tu leur diras :
Vos parents étaient ils "méchants"? Les miens l'étaient.
J'ai eu les parents les plus méchants du monde entier !
Pendant que d'autres enfants mangeaient des sucreries pour les repas, j'ai dû manger des céréales, des fruits et des légumes.
Quand d'autres ont eu du Coca et des hamburgers pour le dîner, j'ai dû manger de la viande, du fromage, des crudités et des fruits...ou des tartines-maison ! Sans oublier toutes ces crêpes et gâteaux que ma maman nous faisait...
Mes parents ont insisté pour savoir où j'étais en tout temps.
On aurait pu croire que j'étais enfermée dans une prison.
Ils devaient savoir qui étaient mes amis et ce que je faisais avec eux.
Ils insistaient si je disais que je partais pour une heure pour que ce soit seulement une heure ou moins.
J'avais honte de l'admettre, mais mes parents ont enfreint la loi sur la protection des enfants concernant le travail en me faisant travailler.
J'ai dû faire la vaisselle, mon lit, apprendre à faire la cuisine, passer l'aspirateur, laver et repasser mon linge, vider les poubelles et toutes sortes d'autres travaux cruels.
Je pense qu'ils se réveillaient la nuit pour imaginer de nouvelles tâches à me faire faire...
Ils ont toujours insisté pour que je dise la vérité, juste la vérité et rien que la vérité.
Au moment où je suis devenue adolescente, ils pouvaient lire dans mon esprit et avait des yeux tout le tour de la tête.
Puis, la vie est devenue vraiment dure !
Mes parents ne laissaient pas mes amis juste klaxonner quand ils venaient me chercher. Ils devaient venir à la porte pour qu'ils puissent les rencontrer.
Pendant que chacun pouvait fréquenter un ou une petit(e) ami(e) quand ils avaient 12 ou 13 ans, j'ai dû attendre d'en avoir 16.
À cause de mes parents, j'ai manqué beaucoup de choses que d'autres enfants ont expérimenté.
Je n'ai jamais été prise pour vol à l'étalage, vandalisme, alcoolisme, ni même arrêtée pour tout autre crime.
Maintenant que j'ai quitté la maison, je suis une adulte honnête.
Je fais de mon mieux pour être un parent "méchant" comme mes parents l'étaient.
Je pense que c'est ce qui ne va pas avec le monde aujourd'hui.
Il n'y a pas assez de parents méchants !"
non pas méchants , acceptables et c'est si difficile d'être acceptable .... et pourtant tous les parents peuvent être acceptables, ils le sont mais ils n'osent pas toujours !
RépondreSupprimerdis donc Marité, tu souffles un peu le chaud et le froid, c'est Jean qui rit et Jean qui pleure avec toi !
C'est un texte formidable !
RépondreSupprimerJ'ai la chance d'avoir été élevée par une mère très "méchante" et elle me manque chaque jour un peu plus...
On dit souvent "on choisit ses amis mais pas sa famille", si je devais recommencer, je veux la même !!!!
Isabelle, j'opte pour ton mot acceptable. Les "méchants" sont dans une autre catégorie.
RépondreSupprimerNe t'inquiète pas, j'ai toujours le boyau de la rigolade et le virus de la dérision.
Vrai que ce post peut remuer...et refroidir.
Martine, très beau message d'amour pour ta Maman. Et c'est bien que tu le dises, c'est important.
je le sais bien Marité que tu as toujours le boyau de la rigolade, ça se sent dans presque toutes tes phrases , y compris les sérieuses, forcément étant moi-même atteinte de ce mal, je reconnais mes collègues de maladie d'assez loin car je ne suis pas myope, seulement presbyte.
RépondreSupprimerJe conjugue les deux défauts de vision, mais je porte des lunettes qui agrandissent mon regard et l'illuminent dès qu'une plaisanterie se pointe... et surtout quand on parle d'école aussi bien que toi.
RépondreSupprimerBonne journée
RépondreSupprimerC'est si difficile d'être parents..
RépondreSupprimeret de savoir transmettre...
mais quelle récompense de les voir aujourd'hui, respecteux, épanouis et "bien élevés " devenus à leur tour " passeurs" de tout ce qui fait qu'un bébé devienne un adulte équilibré et heureux..
merci pour ce texte qui nous déculpabilise d'avoir été parfois "trop" sévéres
Merci à Philippe d'être venu me faire un p'tit coucou.
RépondreSupprimerBien, bien, Sélunair, tu as résumé ce que je pensais en publiant ce texte.
Je ne pense pas avoir été "sévère", mais aimante et confiante en ce titiot qui est devenu un adulte dont je suis très fière. Bisous.
MERCI !
RépondreSupprimerJe reviendrai lire ce beau texte à chaque fois que je culpabiliserai d'être une "méchante maman" et je penserai à mon adorable "méchante maman" à moi.
Comme c'est bien dit, Naternelle. On se remet souvent en question en tant que Maman... comme on a pu remettre en question sa Maman. La boucle est bouclée. Bisous.
RépondreSupprimerun de mes enfants m'a dit un jour que je n'avais pas été assez sévère quand ils étaient petits!! cela m'a donné sujet à méditer!!
RépondreSupprimerce texte est à afficher dans la maison!!
Ce fut un bonheur d'avoir eu des parents particulièrement "méchants".
RépondreSupprimerJe fais le même avec mon fils. Et il ne m'en veut pas.
Comme quoi .....
;-)
Un Papa qui dit Non est un Papa qui aime et respecte son titiot. Tu es sur la bonne longueur d'ondes Pipo... Ton fils peut être rassuré.
RépondreSupprimerC'est bouleversant de vérité !
RépondreSupprimerComme c'est beau,
Comme c'est vrai,
Comme c'est juste,
Comme ça tombe bien,
Comme ... je suis heureuse de lire cela en ces temps où tant de parents n'ont aucun sens de l'éducation à apporter à leurs enfants n'en ayant eux-mêmes pas reçu !
MERCI pour tes mots !
Belle soirée, bises, Lyly