En avril 1991, j'étais inspectée.
La secrétaire de l'IEN m'appelait 3 jours auparavant, afin de me demander si j'acceptais, en plus de l'Inspecteur, la présence de deux élèves IEN qui filmeraient une partie de la matinée, afin de l'étudier ultérieurement.
Une inspection est toujours un peu flippante, j'aurais préféré ne pas être prévenue. Mais bon, pas de problème, j'acceptais volontiers.
Cette année là, mon ASEM (ATSEM de l'époque) était en congé parental. Elle était remplacée par Mme D. chargée de l'entretien des locaux, toujours vêtue d'une blouse et armée d'un chiffon prêt à oeuvrer.
L'Inspecteur arrivait, accompagné des deux élèves.
Le projet de vie du moment était "La fête des fleurs". Après un regroupement, avec retour sur le projet, nous définissions la mise en place des ateliers.
Mme D. était chargée de l'atelier peinture. La consigne donnée, les enfants devaient, avec divers outils, peindre des fleurs selon leur envie ou s'inspirer des reproductions proposées. Son chiffon sorti, elle scrutait la moindre goutte de peinture qui pourrait salir "son pavé". Les ateliers tournaient, les inspecteurs aussi. A un moment, je me retrouvais près du tableau de peinture. Et là, Mme D se sentant observée lançait d'un ton sec, à l'un des petiots: " Ben, qu'est-ce tu m'fais là ??? C'est du Picasso ???".
L'Inspecteur esquissait un sourire, me regardait d'un oeil amusé. J'essayais de minimiser la réflexion: "J'ai dit aux enfants, peignez des fleurs selon votre envie, en utilisant tous les outils à votre disposition. Ce sont des tâches de toutes les couleurs, oui, c'est un énorme bouquet de fleurs..." Le petit "Picasso" se retournait me souriant d'avoir apprécié son chef-d'oeuvre.
Mme D. se contentait d'un "Mmm..." en opinant de la tête. J'ajoutais "Laissez-le peindre selon son envie."
Lors, de l'entretien, l'Inspecteur est revenu (forcément) sur l'intervention de Mme D. convenant, avec moi, que la fonction d'ASEM était importante et qu'il était difficile de trouver une personne compétente pour la remplacer.
Pour notre "Picasso", ce qui comptait, c'était tout autant la démarche mise en oeuvre aves ses errements que le résultat... Mme D. m'avait quand même appris une nouvelle expression. J'ignorais qu'on désignait un "barbouillis" par "C'est du Picasso !!!"
coucou Marité
RépondreSupprimermais dis moi en 1991 je devais y etres non?? et sinon cetait qui le petiot qui dessinai??
bises
damien
Mme D. ale avo du brin din ses yius pétètre?
RépondreSupprimerCoucou, Damien.
RépondreSupprimerJe n'osais pas le dire, mais il devait s'agir de toi... qui déjà, t'éclatait devant une feuille. Eh, ben, si elle savait, Mme D. que, par sa remarque, elle déclencherait une orientation, ben, on la remercierait hein ??? Bisous.